Le télétravail a été instauré en entreprise à la demande des collaborateurs dans un esprit de praticité, de gain de temps et de fatigue, de fidélisation. Bien loin des enjeux et des contraintes qu’il suppose. Son cadre est désormais définit par la loi qui en fixe les règles juridiques.
Car même hors les murs de l’entreprise, celle-ci doit assumer des responsabilités qui lui sont propres : exercice du télétravail, la sécurité sous différentes formes et les RPS. Dans cette perspective, les espaces de coworking peuvent offrir un lieu et un cadre répondant aux doubles exigences des parties, pour la sérénité et la sécurité de chacun.
Que dit le texte de loi sur le télétravail ?
Selon les dispositions de l’article L.1222-10 du code du travail, l’employeur reste tenu vis-à-vis du salarié d’une obligation de résultat. Dans ce cadre, il doit donc veiller, entre autre, à la charge et à la durée du travail, aux temps de repos, à l’état de santé des salariés, aux conditions dans lesquelles le télétravail est exercé.
L’exercice du télétravail
Les études démontrent que le temps de trajet est transféré au travail. D’où le constat de nombreux collaborateurs d’un allongement significatif de la journée alors que la perception des managers est plutôt inverse. Ce qui constitue un frein des dirigeants dans sa mise en œuvre.
Les espaces de coworking, par le système de badge à l’entrée ou la réservation d’espaces privatifs sont en mesure de donner un état de présence individuel sur site. Il dédouane le collaborateur de prouver sa présence et rassure l’entreprise sur le nombre d’heures réalisées. C’est également un moyen d’alerter les parties d’un possible surcroît de travail. Pour le manager, le télétravail implique par ailleurs de mettre en œuvre des méthodes de management adaptées. ARM Formation propose un programme de formation en management à distance : consulter les objectifs et le déroulé de la formation.
Le cadre, facteur d’ambiance des espaces de coworking
L’ergonomie du poste de travail est un facteur de bien être, d’efficacité et d’efficience pour le collaborateur. Chaque cowork a bien compris qu’il s’agissait d’un axe de différenciation fort.
Registres sensoriels déclinés autour de thèmes, espaces communautaires crées via l’architecture intérieure du lieu, couleurs : autant d’éléments pour se sentir bien dans le lieu.
Les équipements à disposition des coworkers
La mise à disposition de différents matériels, imprimante ou plastifieuse, s’inscrit dans une volonté de collaboration et de mutualisation des outils. Outre leurs usages facilitant l’activité, les frais d’achat de ces équipements se transforment en frais d’usage.
La production d’une facture, reprenant les durées d’utilisation de l’espace et le matériel, rend visibles les charges liées au travail. Bien que la loi n’oblige plus l’entreprise à les couvrir, celle qui le souhaite peut ainsi les comptabiliser.
L’animation, le rythme et la vie sociale du coworking
La présence d’un animateur sur site est un garde fou à l’ambiance. Celle du travail car c’est la vocation première du site. Mais aussi l’atmosphère grâce à la convivialité de l’accueil, la mise en relation des coworkers, la création de liens dans le microcosme économique environnemental.
La vie s’organise selon les allers-venues. On suit, à l’heure près, les plages horaires d’une ouverture de bureau. Même si chacun ventile ses horaires selon son choix, les arrivées/départs massifs des coworkers, le café du matin, le déjeuner rythment la journée. Le respect des temps de pause sont une nécessité pour l’individu et son écologie : coupure mentale, nourriture du corps et de l’esprit.
Le télétravailleur à domicile est exposé au risque de désocialisation, notamment au-delà de 3 jours de pratiques hebdomadaires. Les échanges entre contributeurs sont riches au moment des pauses. Le gardien des lieux, par la qualité de son animation, sa compétence et son investissement invite des tiers à des ateliers. Ils contribuent à sortir le collaborateur de l’isolement et apportent de nouvelles compétences.
La sécurité des espaces de coworking
C’est un point essentiel et oublié : le site du télétravail est considéré comme un lieu de travail à part entière avec ses contraintes sécuritaires.
L’espace chargé d’accueillir du public répond aux impératifs de ces normes, telles que les sorties de secours et autre conformité électrique. En cas de problème, la responsabilité civile assure les différents risques. Un avantage pour l’employeur dont le champ de responsabilité s’étend jusqu’au contrôle des installations électriques. Ce qui, à juste titre, questionne sa légitimité à s’introduire au domicile du collaborateur afin de réaliser la vérification.
Le paysage économique, environnemental et social dessine de nouvelles façons de travailler et d’exercer son activité hors les murs. Il ouvre aussi de belles perspectives de développement à ces espaces encore méconnus par les entreprises.