Toute relation humaine, professionnelle ou privée, se fonde sur la confiance, ce qui permet le développement de la sociabilité. Dans l’évolution des rapports humains, nous sommes donc, tous, potentiellement exposés à la confiance trahie. Explorer cette expérience grâce à des outils de coaching, offre, loin de la méfiance, un champ de liberté.
La confiance : un don de soi
Certains accordent leur confiance sans condition, mais pour la plupart d’entre nous, elle se construit au fil du temps. Après une durée d’observation au cours de laquelle les échanges s’organisent, un espace de partage se crée, sans crainte et sans tabou. S’installe alors une forme de contrat tacite dans lequel chacun croit en la loyauté de l’autre avec son cortège de qualités induites : honnêteté, fidélité, droiture…
Dans cette inconditionnelle « foi en l’autre », donner n’est plus un acte rationnel et réfléchi, mais un comportement naturel instauré par la relation. Si, dans des rapports équilibrés, ce don de soi engendre la réciprocité, il ne favorise pas la prise de recul nécessaire à l’analyse des transactions ou jeux relationnels et inclus donc, de fait, la trahison.
S’il incombe à celui qui trahit la confiance, l’entière responsabilité de sa félonie et de ses conséquences, il échoit, à la personne bafouée, un travail d’introspection. La victimisation de la posture, si elle est cristallisée, peut conduire à des comportements de méfiance et de défiance généralisés et préjudiciables à la construction de nouvelles relations sociales.
Un outil de coaching pour explorer l’expérience
Le modèle des niveaux Neuro-Logiques, inspiré des travaux de Grégory Bateson donne des pistes et des outils pour modifier les visions et initier le changement.
L’une de ces pistes est de repérer les influences environnementales qui, dans leurs dimensions temporelles et situationnelles, ont pu jouer un rôle dans la création ou la perte de confiance. C’est ainsi qu’une situation économique tendue peut rétablir des liens hiérarchiques pyramidaux et un retour au management directif, instaurant une rupture des codes relationnels antérieurs.
Il est également suggéré d’identifier les comportements des acteurs en présence, afin d’envisager un cadre différent aux échanges et notamment à l’aide des méta positions ou d’un sociogramme. Le positionnement des acteurs en présence met à jour des interactions ou jeux relationnels, de type triangle de Karpman, ignorés consciemment ou non pris en compte.
Un autre élément consiste à développer les capacités nécessaires pour gérer la situation et en sortir, avec la résilience et l’humilité de ceux qui ont appris à penser différemment afin de modifier leurs propres cartes mentales.
Par ailleurs, s’ancrer sur les valeurs fondatrices de l’individu dans la perspective d’entrer en résonance et en harmonie avec l’être profond permet également d’initier le changement. Les valeurs, pour gagner en opérationnalité, sont connectées aux croyances qui exercent une forte influence sur la façon d’agir. Ces dernières sont de réels jugements à propos de soi-même ou d’autrui et déterminent une vision du monde propre à l’individu.
S’interroger sur ses croyances est donc un moyen d’élargir une représentation présupposée universelle et d’instaurer un esprit d’analyse critique assurant une posture ultérieurement plus réservée et par nature plus protectrice.
Enfin, affirmer son identité tant dans la clarification de ce qu’est l’individu que dans la perception d’autrui dans un système élargi est une piste à favoriser. Cette affirmation identitaire établit nos limites personnelles et définit les contours des lignes entre soi et les autres.
Etre trahi dans la confiance donnée n’est jamais plaisant. Cependant, explorée grâce aux outils de coaching, l’individu revisite l’expérience et mène une réflexion d’introspection sur son approche. Il est ainsi rendu plus vigilant mais aussi en état de pleine conscience et libre d’aborder, confiant, de nouvelles relations, via le coaching de projet professionnel.