Des incubateurs aux weekends dédiés à la création de startups, les lieux et les occasions d’innover se multiplient. Les écoles qui s’inscrivent dans cette mouvance lancent des Business Game dès la première année du cursus Post Bac. Pour réussir ce pari sur une semaine, 5 règles sont à respecter, décrites par ARM Formation.
- Exit le logiciel, place au jeu
Le coût du logiciel mais également le temps de formation de l’équipe représente un obstacle certain à la mise en place de ce type de projet. Or, un Business Game animé à ce niveau d’études peut simplement s’ancrer dans un thème de société ou d’économie actuel en lien avec le diplôme préparé. Les jeunes participants sont très au fait de ces réalités : l’émergence et la sélection du thème qui sera le fil rouge doit être ludique pour s’inscrire dans la logique d’un jeu.
- Exit le déploiement du Business plan, place à la créativité
Il ne peut y avoir d’entrepreneur sans idée de départ, la logique du déploiement du Business Game Post Bac via le Business Plan est un frein à l’innovation et la créativité. Les groupes doivent se répartir autour d’idées révélées par les participants ou lors d’ateliers créatifs pour les moins productifs. Dès les deux premières heures, afin de lancer une démarche positive, chaque équipe peut pitcher son idée en 5 minutes avec un outil issu des intelligences multiples de Garner, par exemple.
Le Business Plan s’inscrit en filagramme dans le projet. S’il reste le support final promotionnant le projet sous l’aspect économique, commercial et financier, il est un outil, un moyen au service de l’innovation et non une fin en soi. Des outils méthodologiques simplifiés, notamment en gestion, contribuent à la compréhension et à l’opérationnalité. L’important est de démontrer aux étudiants l’interconnexion et l’articulation des disciplines afin de donner du sens à l’enseignement puis de les rassurer sur leurs propres capacités à entreprendre.
- Exit la liberté, place à l’autonomie encadrée
La maturité des étudiants ainsi que leur niveau de connaissances est souvent trop faible pour leur laisser une liberté qu’ils savent peu exploiter. L’objectif est de définir un cadre balisant par demies journées des pistes de travail, des débriefings d’avancement et les grandes lignes du livrable attendu.
En fonction du nombre de personnes, la mise à disposition de salles sur un plateau dédié présente l’avantage d’une vision horizontale des participants, facilitant le contrôle des entrées/sorties.
- Exit l’équipe pédagogique, place aux consultants
L’équipe dédiée à l’animation du Business Game Post Bac doit quitter la posture de formateur pour investir celle de consultant expert dans sa matière. Les membres de l’équipe pédagogique motivés par ce projet peuvent alors définir un profil plus large, issu de leur expérience professionnelle, que celui qui leur est attribué d’ordinaire. La planification peut ainsi tenir compte de leur champ d’expertise et de la sollicitation des étudiants en fonction des questions soulevées par l’avancement du projet.
- Exit la note, place au challenge de la compétence
Trop éduqués à être notés, les étudiants au profil scolaire s’installent dans la logique de l’assimilation restitution instaurée par des années de bachotage. Déstabilisés dans leur mode de fonctionnement, c’est aux consultants de lever les freins et de faire émerger une nouvelle façon de travailler pour ainsi développer leur leadership. Lors de la restitution finale, les compétences du groupe sont à mettre en exergue et soulignées par le jury. Celui-ci, bien que doté d’une grille d’évaluation garante de son objectivité, doit apprécier la faisabilité et la pertinence du projet mais aussi les nouveaux champs de compétences ou d’expertises acquis.
Ces semaines riches en rebondissements tiennent leurs promesses : échange, collaboration, ouverture d’esprit, découverte des potentialités… et vision partagée du plaisir à travailler !
Alors, prêt à vous lancer ?