Nombreux sont les centres de formation qui inscrivent un serious game ou un projet différenciant dans leur parcours. Quels apports constituent des projets comme « Tous HanScene » ou « Startup Weekend » pour les étudiants et les entreprises ?
Une formation normalisée pour des groupes hétérogènes
Les référentiels académiques ou les process qualité développés ces dernières années ont favorisé une forme de normalisation des programmes et des savoirs à acquérir en formation. Parallèlement, le corps enseignant constate une plus grande hétérogénéité des groupes, en raison de prérequis mal identifiés à l’entrée créant des écarts de niveaux, d’un manque de maturité lié à l’âge ou encore d’épreuves d’examen passées en CCF (Contrôle Continue en cours de Formation) dont l’évaluation est dépendante du niveau d’exigence de l’équipe pédagogique.
Face à ces différences, mais aussi au nombre d’étudiants dans les groupes, l’apprentissage personnalisé est davantage un vœu pieux qu’une réalité avérée et l’appropriation des savoirs plus complexe.
Le clonage a vécu ; vive la singularité
Après avoir été en recherche de clones dotés de « soft skills », les entreprises sont désormais en quête de « Mad Skills » et de « Mental Outlook ». Ces profils atypiques dont la singularité affirmée via leur personnalité est source d’idées innovantes ouvrent des champs de réflexion nouveaux, plus aptes à s’adapter au monde VUCA dans lequel l’entreprise évolue désormais.
Les enseignements différenciés apparaissent alors comme des moyens d’identifier ces personnes dont le lissage formatif ne favorise pas l’émergence.
Une mobilisation en mode projet
Dans une société où l’individu se désolidarise du groupe au profit de son objectif personnel, ces apprentissages intègrent obligatoirement une approche collective dans laquelle l’écoute et l’empathie sont des facteurs essentiels de réussite, mais c’est bien, in fine, le développement de l’intelligence collective qu’ils initient.
Le respect d’un court timing
L’enquête réalisée par BNP Paribas et The Boson Project positionne, pour la Génération Z, l’entreprenariat comme un marqueur générationnel. La créativité dans la recherche d’idées ou la réalisation laisse présager, pour certains, un fort potentiel mis à disposition. De l’entrepreneur à l’intrapreneur, l’entreprise ou la société s’enrichit du capital humain ainsi développé. A ce titre et en raison de l’énergie mobilisée, l’investissement personnel et désintéressé est une forme de don de soi au profit d’autrui qui symbolise à lui seul un code d’éthique fortement ancré.
Au-delà de la mobilisation des savoirs qu’ils nécessitent, de la prise de conscience ou du développement de la confiance en soi, ces apprentissages mettent en exergue des compétences pluridimensionnelles. Sortir des zones de confort et du conformisme des épreuves d’examen est le seul moyen de les identifier, au bénéfice de l’entreprise et du développement durable de l’individu.