10 facteurs clés d’un tutorat réussi

Le plan de relance du gouvernement en faveur de l’apprentissage avec un objectif de 500 000 contrats signés en 2017 positionne les contrats d’alternances au centre d’une politique d’emploi en faveur des jeunes.
Cette voie d’excellence, reconnue par les chefs d’entreprises, repose sur la mise en place d’un tutorat et ses 10 facteurs clés de réussite présentés par ARM Formation.

1. Une politique de formation

L’entreprise, pour déployer son plan stratégique, doit intégrer la formation comme un élément essentiel de sa performance future. Cette politique, explicitée en interne et lisible en externe est de nature à attirer de nouveaux profils. L’alternant comprend que certaines entreprises, dans un positionnement citoyen, forment sans embaucher. Ces objectifs clairement définis en amont, sont signes de valeur d’authenticité et respectueux du projet professionnel de l’individu.

2. Une sélection des centres de formation

Une prestation de formation se négocie selon des critères d’achat comme toute offre de services. Sur ce marché, le marketing relègue souvent au second : plan insertion économique des anciens alternants par filière de formation, innovations pédagogiques, adéquation formation/poste, qualification des formateurs, accompagnement des alternants dans l’acquisition des savoirs être. Une mise en concurrence saine et la construction de relation de partenariat à moyen terme ou encore parrainage de sessions sont des gages incontestables de réussite.

3. Un tuteur volontaire et compétent

La sélection se réalise sur la base de critères prédéfinis en amont. Si ses compétences professionnelles sont importantes pour la transmission du savoir-faire, ses qualités personnelles et ses capacités de pédagogue le sont également. Le volontariat est la condition sine qua non d’une implication dans le process et sa contribution active au « collège » de Tuteurs créé dans l’entreprise.

4. Une relation tripartite

La qualité de la relation tripartite entre l’entreprise représentée par la DRH et le tuteur, l’alternant et le référent du centre de formation est primordiale. La transparence est de mise, qu’il s’agisse de transmettre les informations, définir des missions dans le cadre d’un référentiel et d’une activité d’entreprise, ou de résoudre des problèmes organisationnels et comportementaux.

5. Un temps dédié à la formation

Former prend du temps : réfléchir le parcours d’alternance, transmettre les savoirs-faire, construire de nouveaux projets… Le tutorat doit donc être pensé comme une mission à part entière pour laquelle un temps dédié doit être consacré, hors poste de travail des acteurs.

6. Une pédagogie active

Allier la progression pédagogique du centre qui répond aux exigences d’un référentiel et activités en entreprise qui correspond à des impératifs économiques est un vrai challenge. Bien que les tâches de premier niveau limitent le risque des faibles compétences d’un débutant, elles ne sont pas mobilisatrices et donnent une vision appauvrie du métier préparé. La motivation de l’alternant sera décuplée s’il est intégré dans des projets ou activités présentant pour lui une forte valeur ajoutée.

7. Une organisation cadrée

L’alternance laisse peu de place à l’improvisation, qu’il s’agisse de respecter les plannings de formation et d’examen, les délégations du tuteur ou encore les différentes activités ou projets à conduire. Bien que les outils soient nombreux, du simple diagramme de Gantt aux agendas partagés, la préparation est longue afin d’avoir une vision globale et cohérente.

8. Une intégration préparée

Cette période, trop souvent évincée, est une phase clé du processus. Il est fréquent de remarquer qu’un alternant qui a le sentiment d’avoir été mal accueilli dans l’entreprise, ne terminera pas sa période d’essai. Intégrer, c’est être présent à l’autre, lui démontrer de l’intérêt et ainsi mettre en action les valeurs de la structure que l’on souhaite transmettre.

9. Une démarche de suivi construite

La définition d’objectifs clairs, de type SMART, sont les préalables aux entretiens de suivi, dont le rythme se fixe en fonction du profil de l’alternant et du diplôme préparé. Ces rendez-vous permettent de faire le point sur l’acquisition des compétences, les difficultés et les axes d’amélioration. Ils ne sont pas à confondre avec les réunions d’activités qui définissent les missions hebdomadaires à réaliser.

10. Une relation respectueuse des individus

Le rapport se base dès les premiers instants sur la confiance mutuelle qui s’intensifie au fil du temps. Pour cela, le tuteur doit faire preuve d’écoute et de bienveillance face à un alternant qui respecte ses engagements et communique en toute transparence.

Former est une mission pour laquelle entreprise et tuteur doivent se préparer afin de développer le capital humain et de renforcer la marque employeur à travers le marketing RH.